Église SJ23

 Depuis plusieurs années, j’entends des personnes témoigner de la quantité impressionnante d’heures de travail qu’elles cumulent. Que ce soit des heures de travail rémunérées ou données en bénévolat, les heures affectées à ces deux activités sont exorbitantes.

Plusieurs personnes nous parlent de leur « temps cumulé » ou de leur « engagement » avec une certaine satisfaction, avec un sentiment du devoir accompli. Certaines cumulent des heures, comme d’autres cumulent des objets de collection, ou des médailles olympiques. La satisfaction se lit dans leurs yeux, elles rayonnent.

Pour d’autres, nous pouvons voir des traces de fatigue sur leur visage. Elles ont l’impression de ne pas être reconnues à leur juste valeur pour le temps qu’elles donnent. Elles sont souvent insatisfaites, de mauvaise humeur. Elles peuvent devenir un apport négatif pour le groupe et empêcher l’évolution du projet collectif dans lequel elles s’investissent.

Au-delà du fait que nous ayons besoin d’un certain revenu pour vivre, pourquoi accordons-nous autant de temps au travail? Pourquoi investir autant d’heures dans le bénévolat? Le faisons-nous pour nous-mêmes, pour en tirer un sentiment de satisfaction

personnelle, pour aider les autres? Le faisons-nous pour assouvir notre besoin de pouvoir sur des gens, pour notre besoin de contrôler certaines situations? Le faisons-nous pour être reconnus? Il y a probablement un brin de vérité dans quelques-unes de ces réponses.

Le problème n’est pas d’investir du temps au travail ou dans le bénévolat, le problème réside plutôt dans le fait de ne pas connaître les raisons pour lesquelles nous le faisons. Au-delà de nos raisons de surface, quelles sont les véritables raisons pour lesquelles nous nous engageons?

J’assistais dernièrement à une conférence. La psychologue mentionnait: «… les personnes les plus heureuses sont engagées, voir même, engagées dans des projets collectifs… ». J’ajouterai à ces propos que pour être heureux, nous devons nous engager dans des milieux propices au bonheur et l’inverse est aussi vrai, nous devons être des « petits bonheurs » dans les milieux dans lesquels nous nous engageons. Nous devrions peut-être, aussi, nous attarder à la qualité des heures données plutôt qu’à la quantité.

Et vous, quelles sont les véritables raisons de vos engagements? Êtes-vous des « petits bonheurs » dans vos milieux?

Isabelle Béchard, pastorale sociale
28 octobre 2019

Catégories : ArticlesJeunesse

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